Voyage à Thessalonique 5 au 9 octobre 2022



Les journées professionnelles

1/ Métro de Thessalonique

Rendez-vous au dépot : Pylaia, rues Erithrou Stavrou & Poseidonos.
Le métro de Thessalonique est le plus grand projet d’urbanisme et de transports actuellement en construction en Grèce. Les deux premières lignes représentent un investissement de plus de 1,5 milliards d’euros. Une partie de ce budget (250 millions d’euros) est financée par le Cadre Communautaire d’Appui et un emprunt de 250 millions d’euros a été contracté à la Banque européenne d’investissement.
La construction du métro de Thessalonique a commencé en 2006 et devait initialement s’achever en 20152. Les travaux ont commencé le 2 septembre 2008.

La ligne 1 comprend 9,6 km de lignes, en site propre souterrain

Selon la société Atiko Metro, il devrait être en ordre de marche en 2023 et améliorera alors de façon décisive, l’environnement et les conditions de vie des habitants.

  • 13 stations
  • Un dépôt de 55 000 m2
  • 18 rames automatiques et sans conducteurs, équipées de l’air-conditionné
  • Des portes palières automatiques sur les quais, pour améliorer la sécurité des voyageurs

Le débit maximum journalier devrait atteindre 313 000 passagers, quand le métro sera en plein service. on attend une réduction du trafic automobile de 57 000 véhicules par jour et une réduction de 212 tonnes/an des émissions de CO2.
Les stations (en construction) : Néos Sidirodromikós Stathmós, Dimokratías, Venizélou, Agías Sofías, Syntriváni, Panepistímio, Papáfi, Efklídi, Fléming, Analípseos, 25 Martíou, Voúlgari, Néa Elvetía.
Lors de son inauguration en 2023, la ligne principale devrait être équipée de quatre parcs relais souterrains, dont deux de 1 050 places sous la station Νéos Sidirodromikós Stathmós (Gare de Thessalonique) à l’extrémité nord de la ligne, un de 1 000 places sous la station Panepistímio (Université Aristote de Thessalonique), et un de 650 places à la station Néa Elvétia à l’extrémité sud de la ligne.

La ligne 2 comprend 4,8 km de lignes

Le concessionnaire du prolongement vers Kalamariá, le 10 juillet 2009 et le coût de l’investissement est 682 millions d’euros. La plus grande partie du financement (400 millions d’euros) proviendra du cadre de référence stratégique national (CRSN). Il est estimé que la mise en service de cette ligne desservira chaque jour 87 000 usagers.

Accueil de Madame Mara TABAKI, responsable des relations publiques et de Mr. Nikos DENIS, Civil Engineer

  • Présentation générale du projet et des travaux en cours
  • Visite du dépôt récemment inauguré
  • Visite du chantier du métro de Thessalonique

Le nouveau métro de Thessalonique révèle le passé de la ville

Découverte des vestiges d’une route datée du VIe siècle après J.-C. : HistoriaGames
Les fouilles archéologiques ont coûté plus de 75 millions d’euros selon l’entreprise : Sciences et Avenir
L’exceptionnelle ville byzantine découverte sous le sol de Thessalonique est menacée de destruction : Le Figaro – Culture

2/ Conférence de Monsieur Nikos KALOGIROU Professeur émérite à l’École d’Architecture de l’Université Aristote de Thessalonique

Présentation du Professeur Kalogirou : Voir le document (PDF illustré)

La conférence de Monsieur KALOGIROU s’est tenue sur l’histoire de la Ville et sa reconstruction après l’incendie de 1917.


Pour cette reconstruction, trois commissions sont formées :

  • la première dresse les relevés topographiques et cadastraux
  • la seconde, appelée Commission internationale du plan de Salonique et dirigée par Ernest Hébrard travaille sur les plans de la ville; Joseph Pleyber participe à la redaction du plan des voiries et d’assainissement en tant qu’ingénieur
  • la troisième, dirigée par le ministre des transports Aléxandros Papanastasíou, rédige une loi facilitant l’exécution du plan.

Le plan de la commission introduit en Grèce les tracés classiques, axes et diagonales, la hiérarchie du réseau routier, la centralisation des services administratifs, la mise en valeur des monuments et la préservation des quartiers pittoresques

La vieille ville de Salonique construite essentiellement en bois était fréquemment soumise à des incendies ; en 1917, tout le centre de la ville est ravagé par un incendie catastrophique.
Environ 75 000 personnes sont touchées par l’incendie : 50 000 Juifs, 12 500 orthodoxes, 12 000 musulmans. Le feu détruit 32 % de la superficie totale de la ville, soit environ un kilomètre carré.
Le gouvernement grec décide d’exproprier la zone incendiée qui appartient à 4 101 propriétaires.
Thessalonique conserve de cette période de reconstruction de nombreux monuments (immeubles à appartements luxueux, maisons patriciennes ou bourgeoises, sièges de sociétés commerciales), conçus par des architectes d’origines diverses (Eli Modiano, Maximilian Rubens).

 

3/ Les projets de la Ville de Thessalonique

Rencontre avec Madame Katerina DANADIADOU, Directrice des études urbaines et architecturales à la Ville de Thessalonique.

La Salonique ottomane s’effondre en 1912, lorsque les armées grecques s’en emparent au cours de la première guerre balkanique.
Alors commence l’hellénisation de Salonique : en une dizaine d’années, la ville se vide de sa communauté musulmane, qui se replie sur Istanbul, cependant qu’elle voit arriver, notamment après l’échange de populations décidé au traité de Lausanne (1923), un afflux de Grecs d’Asie mineure.
Les transformations concernent aussi l’urbanisme : après le gigantesque incendie qui dévaste le cœur de la cité en août 1917, le remodelage urbain mis en œuvre par les autorités grecques permet de moderniser l’espace urbain, de faire disparaître l’ancien quartier juif, dont la population est dispersée à la périphérie, et de gommer partiellement le passé ottoman de la ville macédonienne.

Capitale de la Grèce du nord et deuxième ville du pays, Thessalonique est aujourd’hui une cité active, industrieuse, de plus d’un million d’habitants, dont la prospérité repose sur de solides assises régionales.

Un projet en cours : le réaménagement du parc des expositions dans le centre de Thessalonique

L’objectif du plan directeur est de restaurer la cohésion de l’espace urbain entre le site et la zone centrale adjacente à ses limites occidentales, ainsi que de renforcer le rôle des espaces ouverts à l’intérieur du site, convenablement interconnectés avec ceux des environs.

L’un des principaux objectifs du projet est de stimuler le réaménagement d’une partie importante du centre-ville.
Ce réaménagement aura un impact majeur sur l’économie, contribuant ainsi à la transformation de Thessalonique en un centre d’affaires international et une destination touristique de premier plan.

 

4/ Une promenade sur la « Nea Paralia » (la nouvelle plage)

En présence et avec les explications des concepteurs, Prodromos NIKIFORIDIS et Bernard CUOMO. Ils sont architectes et paysagistes.